Il existe des métiers d’art trop (peu) connus ! Alors découvrez trois artisanats d’art où la passion domine dont un dédié à la couture autour d’une table ronde animée par la Chambre des Arts et Métiers de Paris. C’est parti. Et regardez, écoutez, vous n’allez pas en croire vos oreilles !
Carrousel des Métiers D’art
Au départ, nous devions Sarah, Éric et moi exposer au Carrousel des métiers d’Art et de la Création du Louvre. Mais le mois de décembre 2020, en raison de la crise sanitaire, a fait que la biennale a été annulée. Sauf que nous avons pu nous exprimer par le biais de tables rondes digitales durant la période du salon. Que de rencontres et de passion entre visiteurs et artisans autour de la sculpture et de la couture !
Et c’est à voir en replay !!! Durant cet échange, vous découvrirez Sarah Leroy, Plumassière, Éric Nadeau, Statuaire, et moi, Sandrine Mettetal, Parurier Boutonnier. Au fil de nos discussions, ce sont trois métiers d’art rares que vous découvrez.
1. Eric, le Mouleur-Statuaire
D’abord avec Éric, qui a repris il y a une dizaine d’années, le seul atelier mouleur-statuaire de France. Ce qui est surprenant, c’est qu’Éric, avant de reprendre cet atelier et ses artisans, était client de l’Atelier Lorenzi. Il était alors architecte paysagiste pour de grands parcs d’attraction, en France et dans le Monde. Et pour réaliser ses oeuvres de décors comme des châteaux par exemple, il devait faire appel aux prestations de l’Atelier Lorenzi. Mais le coeur de métier d’un statuaire est avant tout de fabriquer des moules en trois dimensions à partir d’oeuvres d’art, anciennes ou contemporaines. Et savez-vous que l’atelier Lorenzi détient le plus grand patrimoine de moules de statues après le musée du Louvre ?
2. Sarah, la Plumassière
Ensuite, c’est Sarah et son enthousiasme qui entre en scène avec une voix aussi douce que les plumes qu’elle travaille. Comme Éric, Sarah avant de devenir artisan, exerçait le métier de maquilleuse pour la Haute Couture. Ce qui est amusant c’est qu’elle ramassait souvent des plumes tombées des robes ou des coiffes des mannequins qu’elle maquillait. De là lui est venu l’idée de se convertir et de se former au métier de plumassière car elle adorait ces belles plumes aériennes qu’elles croisaient de défilés en défilés.
Et depuis, Sarah a accompli de belles réalisations comme des plafonds ou des murs en plumes pour de grands hôtels, des marqueteries de plumes pour des joaillers. Elle se passionne aussi autour des bijoux en plumes qu’elle confectionne. Mais surtout, savez-vous qu’être plumassière c’est avant tout manipuler des plumes de mues d’oiseaux (coqs, poules, pintades, faisans…) ? Car depuis la convention de Washington en 1975, le commerce de plumes est très réglementé pour justement, protéger les oiseaux. Et comme Sarah les adore, elle explique très bien ce respect qu’elle a avec ces plumes de mues qu’elle travaille.

3. Sandrine, l’amour du bouton
Enfin, je vous parle du métier de boutonnier-parurier ! Au départ, il s’agit de mon attachement pour le stylisme, et la sculpture du vêtement puisque je voulais devenir designer et concevait tous mes vêtements. Puis, deux années de break dans mes études où j’ai eu la chance d’être assistante costumière à Londres m’ont permis de réaliser un premier bout de mon rêve. Mais absorbée par mes études que j’avais reprises sur les conseils de mes parents ont fait que je suis devenue directeur marketing.
Malgré tout, cet engouement pour l’habit et ses sculptures du vêtement que sont les boutons et les boucles a été le plus fort. Alors j’ai décidé de me mettre en risque positif et de tout quitter pour réaliser mon rêve : devenir artisan boutonnier-parurier ! Et la colonne vertébrale de ce métier d’art se résume en deux mots : la boucle et le bouton de couture. Or ces deux accessoires malicieux ont plein d’histoires à vous raconter. En plus, je les métamorphose en bijoux et accessoires de mode quand je déniche des pépites vintages. Du reste, savez-vous ce qu’est la Galalithe, ma matière de prédilection ? Et bien pour le savoir, regardez la vidéo sur ces trois métiers d’art rares et méconnus !

En résumé, la Galalithe est un bioplastique d’un nouveau genre. Car cette matière est fait à partir de la protéine du lait d’ou sa couleur au naturel blanc crème. C’est une résine aux belles vertus que l’on admire. En effet, la Galalithe est anti-statique, anti-allergique et biodégradable ! Elle est en outre, extrêmement douce au toucher et c’est pour cela que je l’adore. C’est sans doute également pour cela que la Galalithe, au début du XX siècle était une matière adulée des joaillers et des paruriers.
Alors voilà pourquoi BUTTONS PARADISE voue une passion sans borne aux boutons vintage en plus des boutons contemporains. Parce qu’il est bienveillant de remettre en lumière de sublimes boutons de couture d’un autre temps et de leur donner une nouvelle vie. Parce qu’il est bon de faire attention à notre planète en fabriquant juste ce qu’il faut et avec le moins de pollution possible d’où la promotion et l’amour de la Galalithe !
C’est un créant une mode plus responsable que nous participons à la construction du monde de demain. Un monde de la couture et de l’habillement encore plus respectueux des métiers d’art par opposition à la fast fashion. Un euphémisme mais c’est bien de l’écrire et de le clamer, encore et toujours !